Le doute ...

Ne croyez surtout pas que l'expérience du contact régulier avec l'invisible génère une existence paisible et sereine. C'est d'abord un travail, c'est ensuite une expérience stressante car chaque réponse obtenue ouvre sur de nouvelles questions. Il m'est arrivé, il m'arrive encore, de houspiller mon guide car il ne m'apporte pas la réponse que j'espère ou me répond à côté. Je ne suis pas maître de l'échange.

J'en suis sans aucun doute le premier responsable car j'ai osé dépasser le cap du simple message d'amour sur la survie. J'ai sollicité des informations sur ce qui constitue notre interrogation première : D'où venons-nous, qui sommes-nous, où allons-nous ? J'exige donc beaucoup. J'en suis conscient.

Il m'arrive parfois, je l'avoue, d'avoir envie de laisser tomber mes recherches, de consacrer ce qui reste de ma vie à mes activités heureuses de père et de grand père mais... la fièvre revient.

Je ne me reconnais plus, ou si peu, dans cette humanité matérialiste mais je sais qu'elle est le fruit semé et imposé par une minorité. Ils sont si nombreux à ne croire en rien que je suis parfois touché, abimé même, par leurs certitudes. Je réalise alors la vanité et l'utopie qui guident les miennes.

Si j'évoque souvent les ondes, la sinusoïde qui trace la succession de leurs crêtes positives et négatives, je sais la beauté de la voie médiane mais.... comme vous, je me perds parfois sur ces crêtes. C'est trop souvent le cas depuis que la maladie tutoie mon existence. Pourtant je rebondis sans cesse en cueillant, d'une bouche toujours avide, le goût suave du présent. Le "Carpe diem" reste ma foi. Heureusement.